La redoutable statuaire d'Afrique Centrale
François Neyt
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Les sculptures des Songye sont fascinantes dans leur forme et d'une beauté impressionnante. La puissance, l'intensité et l'inspiration qui s'en dégagent sont sans équivalent en Afrique centrale.
Dans cet ouvrage, près d'un millier d'images et de figurines ont été rassemblées et soigneusement étudiées d'un point de vue morphologique, stylistique et historique. D'une manière générale, deux grandes traditions sont connues : d'une part, les traditions occidentales, allant des Belande aux Eki, et d'autre part, les centres stylistiques des Kalebwe et des Songye à l'est. Des liens étroits existaient entre les deux traditions. La création d'une statue Songye nécessite l'intervention de trois personnes : le forgeron, le sculpteur et le nganga, le devin-guérisseur. Par leur activité conjointe, les statues se transforment en forces actives, efficaces et très redoutables. On retrouve une dimension insoupçonnée qui remonte aux sources mêmes des peuples d'Afrique centrale. L'humain se mesure aux forces de l'univers et, à travers un enseignement ésotérique, donne naissance à une nouvelle culture sociale et politique. Les sculptures restent les témoins silencieux de cette transition. Elles ont enfin trouvé leur place dans l'histoire de l'art.
François NEYT est moine au monastère bénédictin de Saint-André à Ottignies, en Belgique. Il est né à Likasi en République démocratique du Congo, où il a passé son enfance. Il a obtenu son doctorat à la Faculté des lettres et de philosophie de l'Université catholique de Louvain avec une thèse sur l'Orient chrétien et est ensuite retourné en Afrique. Il y enseigne l'art africain à l'Université officielle du Congo de 1968 à 1972, puis à l'Université nationale du Zaïre. Il collabore avec l'Institut des Musées nationaux du Zaïre.
Après son retour en Europe, il a participé à plusieurs expéditions scientifiques en Côte d'Ivoire, au Mali et au Nigeria. Au Zaïre, il mène des recherches chez les Hemba et les Luba et est professeur invité à Lubumbashi. En 1980, il succède à Albert Maesen au département d'archéologie et d'histoire de l'art de Louvain-la-Neuve. Lors de la célébration du 500e anniversaire du Brésil, il a été commissaire de l'exposition sur l'art afro-brésilien à So Paulo.
Il est président de l'Alliance Inter-Monastères, membre de l'Académie royale des sciences d'outre-mer de Belgique et d'autres organisations scientifiques. Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur l'art africain : La grande statuaire hemba du Zaïre, 1977 ; Arts traditionnels et histoire au Zaïre, 1980 ; Lart eket, 1979 ; Les arts de la Benue aux racines des traditions, 1985 ; Luba, aux sources du Zaïre, 1994.