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Erich Heckel in Vlaanderen

Lieven Van Den Abeele

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€ 60

NOUVEAU

Pages
280
Dimensions
20 x 27 cm
Format
Broché
En co-edition avec
MSK

Lundi 8 mars 1915, un jeune artiste descend à la gare de Gand-Saint-Pierre d'un train médical provenant de Berlin. Sur son parcours il a longé la ville de Louvain en ruines. Le même jour, il se rend à Roulers, où il est accueilli par d'autres volontaires de la Croix-Rouge. La Première Guerre Mondiale dure depuis sept mois et se poursuivra pendant des années.

Erich Heckel (1883-1970) est l'un des fondateurs du groupe d'artistes Die Brücke à Dresde en 1905. Avec Ernst Ludwig Kirchner et Karl Schmidt-Rottluff, il fait partie des grands noms de l'expressionnisme allemand. Pendant les presque quatre années qu'il passe en Flandre, il réalise soixante-quinze peintures, des centaines de dessins et d'aquarelles et de nombreuses feuilles d'œuvres graphiques. Ses puissantes gravures sur bois sont devenues la référence du graphisme expressionniste en Allemagne et bien au-delà.

Cette publication couvre l'histoire de cette période moins connue de l'œuvre de Heckel, qui forme pourtant un ensemble identifiable et cohérent. Les paysages et les marines comptent parmi ses meilleures œuvres. Elles s'inspirent de la terre et de la mer, du ciel et de la lumière - des éléments familiers qui prennent ici une signification plus profonde. Et la lumière instable n'est pas seulement celle d'Ostende et de la mer du Nord, mais aussi celle de James Ensor, très admiré par Heckel, et avec qui il s'est lié d'amitié pendant ses années ostendaises. Les œuvres de la période flamande de Heckel sont composées d'observation et de perception, de représentation et d'expression, de mémoire et de désir. Elles sont romantiques et expressives, spirituelles et tangibles, nostalgiques et, dans le contexte de l'époque difficile où elles ont été créées, surtout pleines d'espoir.

Lieven Van Den Abeele (1957), commissaire de l'exposition Heckel, a étudié l'histoire de l'art à l'Université de Gand. Il a travaillé comme critique pour De Standaard, comme professeur d'art moderne et contemporain à Nîmes, Bordeaux et Gand, et comme éducateur du Musée des Beaux-Arts de Gand.

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